Le marketing du 21ème siècle est le marketing de la demande et non le marketing de l'offre, c'est à dire se placer dans les souliers du client et non pas dans celui du producteur qui voudra créer artificiellement une demande de la part de clients potentiels.
Rester dans le marketing historique de l'offre, c'est un peu comme jouer au poker, à l'heure d'internet et de la comparaison facile de tout et n'importe quoi... Effectivement, avant, le marketing partait du principe que les industriels étaient capables d'imaginer seuls les bons produits pour les consommateurs.
Aujourd'hui, la pression de la demande se fait beaucoup plus forte. Comme je l'écrivais dans mon "livre blanc du marketing 2007", il faut observer, écouter, analyser et ensuite agir (p.98).
Le marketing du 21ème siècle est donc un marketing de l'écoute, de l'observation et de l'analyse en plus de l'action.
En terme de fidélisation, proposer le bon produit au bon client est déjà en soit une réussite. Ecouter le client pour le satisfaire au mieux est déjà une étape supplémentaire que les gens du marketing, aujourd'hui, ne devraient plus se permettre le luxe d'éviter.
Prenons des exemples : Smart est un semi-échec car au lieu d'aller dans le sens du client et au bout d'une idée géniale de nouvelle voiture (qui n'entrait pas en concurrence avec le reste du marché automobile), les ingénieurs de Mercedes ont présumé de leurs connaissances du marché avec leur succès dans la marque mère. Ils n'ont pas réinventé la voiture, mais fait "la même en plus petit". A l'inverse, Sony, avec sa PlayStation, a connu un succès considérable dans un marché déjà fortement habité par Nintendo et Sega (sans compter les éditeurs de jeux sur PC ou encore anciennement l'Amiga et l'Atari). De plus, Sony n'avait jamais vendu le moindre jeu vidéo... Simplement, la marque japonaise a cherché à comprendre les attentes du public pour concevoir une console et les jeux qui vont avec et ensuite les vendre.
Ainsi, le client devient le point de départ et non plus uniquement la sortie. Ce n'est plus une ligne, mais un cercle. Client au départ et client à l'arrivé.