(R5)
La marque est une promesse.
Elle doit représenter, dans l’esprit du client, l’honnêteté et la sincérité. La communication devient alors beaucoup plus simple. Satisfaire un client, lorsque la promesse est tenue, n’est plus un problème : il n’aura que des éloges à faire. Bien entendu, personne ne peut exclure une quelconque réclamation, mais le service après-vente fait aussi partie de la marque. Satisfaire un client, c’est l’écouter et le servir du début à la fin. N’oublions pas qu’un client content est un client qui vous recommande et comme l’a indiqué Jerry Shereshewky, de Yahoo!, "est-ce que je recommanderais ce produit à mes amis ?".
Le travail du stratégiste en marketing réside avant tout à définir quel type de client est le plus rentable et trouver le message à lui délivrer pour qu’il choisisse son produit plutôt qu’un autre. Lorsque la marque est une promesse tenue, son travail s’en trouve facilité.
De ce fait, il va devoir appliquer les règles suivantes :
- Connaître les publics : qui ils ont, ce qu’ils font, ce qu’ils ont, …
- Définir le type de clients qu’il veut avoir. Choisir son segment.
- Savoir ce que son prospect veut avoir ou veut être.
- Lui fournir la promesse qu’il attend.
Si l’on revient au concept du Web 2.0, le terme même de segment marketing est remis en cause au profit de "communauté". Le stratégiste ne constituera plus une simple base de données avec son public cible, mais devra compter sur des interactions entre lui (l’entreprise) et les prospects et entre prospects entre eux : la promesse tenue soudera le client dans son rôle d’ambassadeur de la marque et le message qu’il propagera sera positif.
Au final, le marketicien va devoir construire une relation avec le client. C’est le client qui est le patron. C’est donc lui qui indique à l’entreprise quelles sont ses aspirations, ses envies, ses goûts pour que celle-ci s’adapte et lui fournisse un produit qu’il a envie d’acheter et de recommander.
Etre à l’écoute facilite la tâche, que se soit dans la conception des produits, leur système de distribution, leur prix ou encore la manière et le média de communication.
LaFraise, "vendeur de bien jolis t-shirts" (comme il le dit) en France, en est un parfait exemple. D’abord en blog, puis en site marchand, l'ex-propriétaire, Patrice Cassard, de St-Etienne, ne faisait que des séries limitées de t-shirts dont le design vient des clients eux-mêmes. Chacun est libre de déposer un modèle sur le site, où d’autres internautes vont pouvoir voter pour le modèle qu’ils aiment. Tous les mois, le ou les meilleurs sont imprimés et vendus. Le designer touche une prime de l’ordre de €1'000 et un t-shirt. Dernièrement, un chiffre de l’ordre de €48'000.-/mois de CA circulait, en progression de 100% par rapport à 12 mois auparavant.
Jones Soda, créateur canadien de Soft Drink, évolue dans la même mouvance. Le client peut créer ses propres étiquettes sur les bouteilles, qu’il aura commandées en ligne. Il est devenu le No2 au Canada, dépassant Pepsi sur le fil ! Selon Peter Fisk , auteur de "Marketing Genius", Peter van Stolk est le marketicien de l’année, rompant les règles rigides du business par son innovation et sa créativité :
- soda à la dinde ou à la courge à Thanksgiving,
- bouteilles introuvables dans la grande distribution, mais dans les magasins de musique, dans les magasins d’habits ou sur Internet !
Le marketing nécessite donc de l'innovation pour étonner le client, mais aussi de l'écoute pour le fideliser.
Dans des entretiens avec une quinzaine de grands marketiciens (MSN, Yahoo!, Technorati, Havas, CultureBuzz, Saatchi & Co,...), ces éléments sont ressortis clairement. Vous pouvez commander le document et voir la liste des personnes interrogées, ainsi que la table des matières du document en cliquant sur les liens. Vous pouvez aussi me le demander directement.